Ben Harper
Zac Harmon
Ben Harper
C’est au seuil des années 2000 que Ben Harper, dont on salue alors les « joyaux d’une finesse exquise » autant que l’élégance de ses interprétations, négocie un virage électrique serré avec Burn to Shine (1999), premier enregistrement avec The Innocent Criminals. On ne le retrouvera en studio avec les mêmes criminels innocents que huit ans plus tard, pour l’album Lifeline (2007). Toujours entouré de ses délinquants, un troisième opus paraît enfin en 2016, ce Call It What It Is que le gang vient exposer aujourd’hui au théâtre romain. À travers la quinzaine d’albums studio qui jalonnent sa carrière depuis 1994, Ben Harper a toujours démontré son goût pour le changement dans la continuité, passant de ses bijoux en solitaire (notamment le premier : Welcome To The Cruel World) à des rencontres de coeur. Il en est ainsi de ses collaborations avec The Innocent Criminals, avec le légendaire ensemble gospel The Blind Boys of Alabama, avec Relentless7, Fistfull of Mercy, l’harmoniciste de blues Charlie Musselwhite ou encore sa propre mère, Ellen Harper, pour un émouvant retour aux sources (Childhood Home, en 2014). Pendant tout ce temps, tournées internationales à guichets fermés, disques d’or ou de platine et récompenses prestigieuses ont fait de Ben Harper une star mondiale. Militant pour le Tibet, activiste de Vote for Change ou défenseur de la cause animale, le natif de Pomona (Californie) est également un artiste engagé.
- Warm up dès 20h -
OLIVIER GOTTI
- Première partie-
Rosedale - blues-rock
Créditphoto : © Evil Vince
Zac Harmon
Destin original que celui de ce bluesman de Jackson (Mississippi) qui, à la cinquantaine, a vécu dans la musique plusieurs vies différentes. Natif de cette city with soul où se sont illustrés Otis Spann, Little Johnny Jones ou Bobby Rush, où furent créés les labels Ace et Malaco Records, Zac Harmon s’est très tôt familiarisé avec cet idiome sudiste et son héritage grâce à son entourage familial. Tourné dès l’adolescence vers la guitare et les douze mesures, il joue dans les bars et les clubs du Mississippi et accompagne Z.Z Hill, Dorothy Moore ou Sam Myers. À 20 ans, Zac part pour Los Angeles et s’impose d’abord comme musicien de studio. À la manière d’un Roy Gaines, cet habile guitariste devient ensuite producteur et compositeur pour des artistes soul (The O’Jays, The Whispers, Alexander O’Neal...). En 2002, il réalise un vieux rêve en enregistrant enfin un premier album sous son nom, Live at Babe and Ricky’s Inn. Il se tourne alors définitivement vers une carrière solo et remporte dans la foulée, en 2004, le challenge de référence du blues, l’IBC. Il reçoit ensuite le prix du « Best New Artist Debut » de la Blues Foundation pour son album The Blues According to Zacariah. Il découvre l’Europe en 2007 avec la tournée du Chicago Blues, puis enregistre l’album Shot in the Kill Zone. Trois opus plus loin, il signe enfin avec le label.
Line-up : Zac Harmon (g, v), Corey Lacy (k), Christopher, Gipson (b), Ralph Forrest (dms), Robert Sullivan (g)
Crédit photo: © DR