Bobby McFerrin
José James

Soirée

Bobby McFerrin

Bobby McFerrin

CIRCLESONGS

On le sait depuis plus de trois décennies maintenant, Bobby McFerrin n’est pas que le créateur de ce tube planétaire (Don’t Worry, Be Happy) paru en 1988 et extrait, déjà, du cinquième album de l’artiste. Le natif de Manhattan (en 1950), qui démarre sa carrière dès le milieu des années 70, est un génie de la vocalise, un maître dans l’art d’un chant universel. Le virtuose new-yorkais se révèlera également, au fil des ans, un chef de choeur exceptionnel, atypique. Il sait combien l’initiation et l’exemple sont importants, lui dont les parents étaient artistes lyriques. Gourmand de rencontres, de frottements stylistiques (avec, sur disque, Chick Corea, Yo-Yo Ma, ou même l’acteur Jack Nicholson), Bobby McFerrin a posé sa voix sur tous les styles de musique, populaires ou savantes. Une dizaine de Grammy Awards ont récompensé cet engagement. En novembre dernier à Paris, entouré de l’ensemble Gimme 5, Bobby McFerrin révélait une relecture de son album Circlesongs de 1997. Une oeuvre chorale improvisée pour laquelle les chanteurs sont agencés de manière circulaire. Au centre, le chef de bande lance un thème repris tour à tour par les chanteurs (et notamment les revenants du groupe Voicestra créé en 86 par McFerrin). Un dialogue musical basé sur l’écoute et l’improvisation s’engage alors avec également, au Théâtre Antique, une chorale gospel emmenée par Sabine Kouli. Le public est bien sûr activement invité à participer.

Line-up : Bobby McFerrin, Joey Blake (v), Judi Vinar (v), Dave Worm (v), Rhiannon (v), Sabine Kouli (v).

Crédit photo : © CarolFriedman

José James

José James

Lean On Me

Depuis son irruption sur la scène internationale il y a un peu plus de dix ans, le chanteur José James et sa voix de miel n’ont cessé de séduire. Pour son mélange élégant de ce qui constitue la Great Black Music, ce natif de Minneapolis avoue s’inspirer pêle-mêle de Marvin Gaye, du producteur Flying Lotus ou de John Coltrane. Dans une veine tantôt nu soul, soul folk, hip-hop ou jazz, James s’installe dans le landernau des vocalistes capables de prolonger le crossover créé par Ray Charles dans les 50’s. Son premier album (The Dreamer, en 2008) rend hommage à Martin Luther King. Dans le suivant, Blackmagic, il invite le beatboxer Taylor McFerrin. Le quatrième album sous son nom (il a entre-temps enregistré avec Junior Mance, Chico Hamilton, Flying Lotus ou le pianiste Jef Neve), No Beginning No End, est signé chez Blue Note. Plus soul que jamais, le chanteur revient donc avec Lean On Me (2018). Après s’être penché sur Billie Holiday ou John Coltrane, il rend ici hommage à une autre légende, vivante celle-ci, de la musique populaire américaine, l’immense soulman Bill Withers. Douze compositions inoubliables de Withers, qui fête justement ses 80 ans en ce mois de juillet, produites par Don Was et enregistrées avec un groupe de rêve : le bassiste Pino Palladino, Kris Bowers (fabuleux Rhodes sur la reprise de Ain’t No Sunshine), Brad Allen Williams et Nate Smith.

Line-up : José James (v, g), Marcus Machado (g), Aneesa Strings (b, v), Aaron Steele (dms)

Crédit photo: © J. Beckman