Diana Krall
Paul Jarret & Jim Black

Soirée

Diana Krall

The Very Best of Diana Krall paraissait en 2007. La compilation établissait alors le bilan de quinze années d’une carrière internationale rayonnante. Douze ans plus tard, après l’embardée pop de Wallflower (2015), Diana Krall revient s’abreuver à la source. Pour preuve, déjà, ce Turn Up The Quiet (2017), son quinzième et dernier album en date qui rendait un hommage appuyé à la tradition du Great American Songbook. La production était alors signée par Tommy LiPuma, le légendaire chirurgien de la note bleu qui, après avoir collaboré avec Miles Davis, Al Jarreau ou George Benson et juste avant de disparaître (en mars 2017) aura pris le temps de ciseler un écrin sonore à la voix et au piano de Diana Krall. Solide pianiste de combo, la star venue du grand Ouest canadien est aussi une meneuse. Sa marque de fabrique reste ce sens inné du tempo affiné auprès de ses mentors Ray Brown et Jimmy Rowles. Dès The Girl in the Other Room (2004), elle s’approprie les compositions originales de son mari Elvis Costello et un camaïeu de madeleines pop des années60 et 70. Aujourd’hui, de I’m Confessin’ à Night and Day, Diana Krall revient aux fondamentaux.

Line-up : Diana Krall (p, v), Robert Hurst (b), Karriem Riggins (dms) + special guest Joe Lovano (s)

Crédit photo: © DR

Paul Jarret & Jim Black

Talents Adami Jazz propose à un jeune musicien de choisir un artiste de renommée mondiale pour réaliser le projet dont il rêve, puis de le présenter dans cinq festivals majeurs. Cette année, le jury a sélectionné le guitariste Paul Jarret invitant le batteur Jim Black. Le jeune parisien (il y est né en 1985) se rappelle : « J’ai emprunté un jour, un peu au hasard, un disque de Jim Black, AlasNoAxis. Et ce disque m’a profondément marqué par son mélange sans concession de jazz libertaire et des sonorités grunge qui m’ont construit. » Marqué autant par les groupes rock et électro que par la nouvelle scène jazz new-yorkaise, Paul Jarret crée une musique parfois barbelée dont l’aspect mélodique reste le fil conducteur. Il fonde le quintet Pj5 et décroche deux prix au Concours de La Défense 2012. Il se rend régulièrement en Suède où il fonde avec des musiciens scandinaves le quartet EMMA. Le batteur californien Jim Black entre quant à lui à la Berklee School de Boston l’année où naît Paul Jarret. À peine débarqué à New York, il développe une approche intuitive et spontanée du jeu de batterie (inspirée par Bob Moses) derrière Tim Berne, Dave Douglas ou Ellery Eskelin qui occupent régulièrement les scènes de la Knitting Factory ou du Tonic de John Zorn. Le percussionniste, sorte de prolongement radical de Joey Baron ou Han Bennink, et le guitariste ont une base en commun : le grunge.

Line-up : Paul Jarret (g), Jim Black (dms), Jozef Dumoulin (fender rhodes), Julien Pontvianne (s)

Crédit photo: © P. Ito