Snarky Puppy
Kokoroko

Soirée

Snarky Puppy

Snarky Puppy

Issu des bancs de l’université du North Texas, star du net emmené depuis 2004 par le bassiste Michael League, Snarky Puppy est donc ce collectif à géométrie variable, ce gang cosmopolite dont les membres viennent des États-Unis, du Canada, d’Argentine ou de Porto Rico. Cette richesse culturelle est ici au service d’un jazz fusion incendiaire, raffiné et funky, servi par des solistes de haut vol. Cette musique luxuriante et déhanchée s’adresse à la tête comme aux jambes. Leurs orchestrations constituent régulièrement un écrin de luxe pour des invités tels que Lalah Hathaway, David Crosby ou le guitariste Charlie Hunter.Xavi, premier extrait de l’album Immigrance tout juste paru, est une pièce transcendantale inspirée par la rencontre avec Hamid El Kasri (maître du guembri) au festival Gnaoua d’Essaouira (Maroc). Après la parution du live 17, un quadruple vinyle de dix-sept titres capturés dans dix sept villes différentes, deux ans après avoir défendu le très latin Culcha Vulcha (2016), douzième album studio des Pups qui suivait lui-même l’incontournable Family Dinner 2 (2014), le collectif s’est donc retrouvé en studio pour Immigrance (2019). Plus engagé que son prédécesseur, le disque célèbre la multiculturalité et relance le collectif sur les routes. « L’idée générale est que tout est fluide, en mouvement, et que nous sommes tous dans un état d’immigration permanent».

Crédit photo: © Stella K

Kokoroko

Kokoroko

Kokoroko Afrobeat Collective est un tout jeune groupe basé à Londres, dirigé par la trompettiste Sheila Maurice-Grey et constitué de huit musiciennes et musiciens britanniques. « Issus de la grande ceinture londonienne, nous nous sommes spécialisés dans une forme de soul jazz cuivré, largement épicé​ de nos racines africaines et caribéennes », précise la chef Sheila. Comme leur nom complet l’indique, le médium naturel utilisé par Kokoroko (« Sois fort ! », en yoruba) est l’afrobeat nigérian. Les principales influences, avec lesquelles ils ont grandi et sur lesquelles leurs parents ont également vibré, viennent de Fela Anikulapo Kuti, Ebo Taylor, Tony Allen ou de la musique highlife. On découvre d’abord Kokoroko sur la compilation Out Here (2018) qui met en avant la nouvelle génération du jazz britannique. Leur titre Abusey Junction explose ensuite les compteurs des plateformes de streaming. Les compositions essentiellement instrumentales de Kokoroko ou leur reprise du Colonial Mentality de Fela (Live at Sofar London, 2016) séduisent un auditoire en constante progression. La liberté du jazz habite ici la guitare, le Rhodes et surtout, devant, cette section de trois cuivres entièrement féminine menée par Sheila Maurice-Grey. Cette section de princesses coiffées du gele (foulard répandu du Nigéria au Ghana), campées fièrement en frontde scène, fait l’originalité de l’octet londonien.

Crédit photo: © Nina Manandhar​