Thomas Dutronc
Anomalie
Bonga
Neneh Cherry
Papatef
Obradović-Tixier

Soirée

Thomas Dutronc

+ special guests Sophie Alour (artiste génération Spedidam), Malo Mazurié & Pierre Baldy-Moulinier

Avec le soutien de la Spedidam

Thomas Dutronc, rappelons-le, fait d’abord ses classes de guitariste dans le swing manouche avant de pousser la chanson. À la couleur manouche près, c’est un peu l’histoire de son papa qui recommence (guitariste rock au sein d’El Toro et les Cyclones dès 1961). Vers dix-huit ans, Thomas tombe amoureux de la musique de Django Reinhardt. À la fameuse Chope des Puces de Saint-Ouen, il rencontre le guitariste Romane qui devient son professeur et mentor. On le verra par la suite, notamment à Vienne en 2002, faire « la pompe » entouré de Romane, Tchavolo ou Dorado au sein du Gypsy Project de Biréli Lagrène. Puis le jeune homme passe au-devant de la scène en 2007 avec son premier album de chanteur qui swingue : Comme Un Manouche Sans Guitare. Succès immédiat ! Le voici de retour à Vienne avec ses invités Sophie Alour et Malo Mazurié.

Line-up : Thomas Dutronc (g, v), Rocky Gresset (g), Jérôme Ciosi (g), Maxime Zampieri (dms), David Chiron (cb), Pierre Blanchard (v), Sophie Alour (s), Malo Mazurié (tp), Pierre Baldy-Moulinier (tb)

Crédit photo: © Y. Orhan

Anomalie

Avec le soutien de la Spedidam

Anomalie est le projet live de Nicolas Dupuis, étourdissant claviériste et producteur basé à Montréal. Musicien accompli, compositeur raffiné dont les suites d’accords et les harmonies, le travail sur les sonorités ne sont pas sans évoquer ceux de Jacob Collier ou Haywyre, Nicolas Dupuis a enseigné à la Berklee School of Music de Boston. Sous l’appellation Anomalie, le jeune virtuose lance l’album Métropole Part II (2018), un deuxième projet entre funk, nu soul et électrojazz inspiré par son fief québécois. Accompagné de quatre musiciens, le Canadien a séduit les scènes du Summercamp, des festivals jazz de Montréal et Toronto ou en ouverture de Kamasi Washington. Ses vidéos ont atteint des millions de vues sur les réseaux sociaux et suscité les éloges de Tom Misch, Thundercat ou Electro Deluxe.

Line-up : Nicolas Dupuis (k), Alexis Elina (Backing k), Anthony Pageot (dms), Gabriel Lamarre (b)

Crédit photo: © DR

Bonga

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Parce qu’il est né en 1942, l’Angolais José Adelino Barcelo de Carvalho, dit Bonga, est en droit de revendiquer de sa voix exceptionnellement éraillée, toujours doublée de son dikanza, son statut d’ancien. Il le fait avec un trente-et-unième album, enchaînant semba, morna et fado intemporels. Ce Recados de Fora (« Messages d’ailleurs ») a été enregistré dans une grande sérénité entre Lisbonne, Mindelo et Paris. Lisbonne, parce que le chanteur, ancien colonisé devenu rebelle sous le nom de Bonga Kuenda (« celui qui se lève et marche »), vit aujourd’hui au Portugal. Mindelo parce que l’île de São Vicente au Cap Vert (où est née Césaria Evora) abrite la plupart de ses excellents musiciens. Paris, enfin, où Bonga a trouvé depuis l’an 2000 un havre de paix artistique avec le label Lusafrica, fondé par le Cap-Verdien José da Silva.

Line-up : Bonga (v, cga, dikanza), Betinho (g), Ciro Lopes (accordéon), Hernani Pinto Lagrosse (b), Djipson (dms)

Crédit photo: © L. Daku

Neneh Cherry

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Quand elle planait dans les hauteurs du succès planétaire, au tournant des années 90, on oubliait presque d’où venait Neneh Cherry. Élevée par le trompettiste Don Cherry, elle avait dévalé les années 80 pied au plancher en front line de Rip Rig + Panic, un collectif électrocuté entre punk, funk et free jazz. Libre et sauvage. Trente ans plus tard, elle est toujours libre. Comme pour son album précédent (Blank Project. 2014), Neneh Cherry s’est associée à Four Tet (Kieran Hebden), maître en rêveries électroniques et rythmes accidentés. Broken Politics n’est que le cinquième album (le huitième avec CirKus et The Thing) d’une forte tête. Les questions politiques (l’avortement, la violence...) irriguent toujours les refrains de celle qui profitait déjà de ses triomphes pour vilipender l’Amérique et tous les impérialismes.

Crédit photo: © Wolfgang Tillmans

Papatef

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Papatef se présente comme une expérience solo polymorphe, mêlant la sélection musicale DJ, les improvisations de batterie, les percussions et la voix de Cyril Atef, homme orchestre venu du cosmos Bumcello (avec Vincent Segal, sept albums au compteur). Après mille aventures avec Julien Lourau, Yves Robert, l’Orchestre national de Barbès, Brigitte Fontaine, Alain Bashung, Matthieu Chedid, Gnawa Njoum Experience ou encore Oshen, connu pour ses aventures plus personnelles, electro- groove africaines, avec CongopunQ (associé à Monsieur Cong), Cyril Atef participe aussi au projet Fufu Machine avec le chanteur et guitariste Piers Faccini. En 2017, il est associé dans Pachibaba à Olivier Araste (de Lindigo) et Fixi. Le natif de Berlin (en 1968) déboule enfin au Théâtre antique en Papatef, en solo human machine.

Crédit photo: © DR

Obradović-Tixier Duo

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Obradović-Tixier Duo, ou la collaboration du pianiste français David Tixier et de la batteuse croate Lada Obradovic. Le duo produit un son contemporain, frais et élégant dans lequel se répondent instruments acoustiques et électroniques, moog, Fender Rhodes, glockenspiel, kalimba et joujoux divers. Un univers à la fois délicat et foisonnant qui séduit en juin dernier le jury du Tremplin Focal Jazz à Vienne. Les harmonies sophistiquées et intrigues textuelles de David s’entrelacent ici aux polyrythmies de lady Lada. Un phrasé de piano chamanique, quasi sériel, s’étourdit sur des nappes numériques tandis qu’une volée de cymbales, comme un bruissement d’ailes, nous emmène en voyage. Face-à-face, les deux complices racontent une histoire captivante. Impressionniste.

Line-up : Lada Obradović (dms, perc, gluckenspeil, v, DSP, comp), David Tixier (p, k, v, DSP, comp)

Crédit photo: © DR