Kassav'
Ana Carla Maza
Kassav'

Au début des années 80, Miles Davis, toujours à lʼaffût de la nouveauté, a donné une cassette audio à Marcus Miller : « Ils font un rythme quʼils appellent zouk... Ils ont une section de cuivres française, ça sonne afro-cubain, mais ils mettent de la samba et de la rumba ensemble, des beats africains, du rock contemporain... et ça sonne bien ! » Depuis, Kassavʼ est devenu lʼun des groupes préférés du bassiste… et de quelques dizaines de millions dʼamateurs dans le monde entier, où le groupe remplit les plus grandes salles et les stades avec un succès qui ne sʼest jamais érodé. En France, le public métropolitain a découvert Kassavʼ au milieu des années 80 avec son tube « Zouk la sé sèl medikaman nou ni », autrement dit « Le zouk est notre seul médicament » (pour tenir bon face à la vie qui peut être dure aux Antilles).
Ça nʼest pas si souvent quʼon peut voir sur scène les inventeurs dʼun genre musical. Le zouk est le fruit dʼun mariage heureux entre les musiques antillaises (biguine, calypso, bèlé et autre kompas…) avec des cuivres dʼinspiration latine et un combo claviers/basse électrique venu du funk. Un cocktail imparable qui, fait pour danser, nʼen est pas moins porteur dʼune conscience créole. « Je veux une musique antillaise reconnue par les Antillais mais qui puisse être écoutée dans le monde entier. » déclarait le co-créateur du groupe, Jacob Desvarieux, disparu en 2021. Cʼest un programme en son hommage que Kassavʼ va jouer pour Jazz à Vienne
Ana Carla Maza

Nul ne résiste au tourbillon Ana Carla Maza ! Célébrant la « Caribe » (Caraïbe) qui a donné son titre a son troisième album, elle entraîne dans son sillage ensoleillé tous ceux qui se trouvent sur son chemin. Cʼest quʼelle porte en elle une longue histoire musicale, faite de croisements et de voyages. Il y a trente ans à peine, elle naissait à Cuba dans une famille de musiciens, avec une mère cheffe de chœur, un père jazzman et une grand-mère portée sur la Santeria héritée de la lointaine Afrique. Ana Carla a commencé par chanter, puis composer au piano et enfin, à lʼâge canonique de huit ans, elle a rencontré son instrument quʼelle gratte, quʼelle caresse, quʼelle cogne et qui est bien plus quʼun violoncelle : son complice, son partenaire de danse et son passeport pour passer les frontières géographiques et musicales. De sa formation classique, elle garde une précision et une virtuosité qui ne demandent quʼà sʼencanailler au contact des musiques populaires : le « son » cubain, le tango argentin, le jazz latino, la cumbia colombienne ou la samba du carnaval brésilien. Libre, généreuse, Ana Carla Maza chante, joue, danse, rit, dans un grand partage, plein dʼentrain et dʼémotion aussi. Pour lʼaccompagner dans ce voyage généreux et jubilatoire, elle sʼest entourée de musiciens originaires comme elle de la Caraïbe, mais aussi dʼEuropéens rencontrés au fil de ses aventures, ainsi que de danseurs, parce quʼil est impensable de lʼécouter sans se remuer !
Line-up :
- Ana Carla Maza (voix, violoncelle)
- Gerard Serrat (trombone)
- Mily Pérez (clavier)
- Luis Guerra (percussions)
- Jay Kalo (batterie)
- Oscar González (danse)
- Iván Urquiaga (danse)